Vous trouverez sur Internet pas mal de littérature et de vidéos sur le Bitcoin. En français, d’autres crypto-monnaies sont également expliquée, mais plus rarement.
De mon côté, je ne vais pas refaire l’histoire : je préfère vous exposer les objectifs des développeurs et la comparaison des différents types de crypto-monnaies.
Tout d’abord, il faut se rappeler que ces concepts sont expérimentaux et en permanence remis en question. Même le Bitcoin, dont la création remonte à janvier 2009, est sujet à des mises à jour. Par ailleurs, des controverses au sein même des équipes de développement peuvent conduire à une scission, voire à la disparition pure et simple d’une crypto-monnaie.
De plus, rares sont les équipes stables et structurées. Généralement, l’idée émerge chez une poignée de personnes. Si une levée de fond lui permet de vivre et payer les factures, l’équipe pourra s’agrandir et surtout recruter des professionnels et effectuer des contrôles qualité/sécurité.
Enfin, extrêmement rares sont les idées originales et mûries par des experts ou théoriciens. L’immense majorité des chaînes de blocs et crypto-monnaies sont des copies de copies. Ceci est notamment dû à la publication du code sur Internet, librement consultable et réutilisable. Mais pas que : créer/améliorer n’est pas toujours l’idée de base !
Quels sont les objectifs des développeurs ? Pêle-mêle et sans être complet, on peut citer :
- Tester des variantes autour du concept Bitcoin, en modifiant quelques paramètres. Cela peut d’ailleurs être un succès et durer dans le temps. Exemples : Litecoin, Doge.
- S’enrichir grâce à une levée de fonds, puis disparaître dans la nature. Tant qu’il reste des nœuds dans le réseau, la crypto-monnaie peut fonctionner toute seule !
- Apporter une innovation technique. Notamment en matière de sécurité (exemple : Dash), de décentralisation ou de consommation d’énergie.
- Répondre à un besoin de la société, tel l’enregistrement de droits de propriété (exemple : Factom).
- Apporter de nouvelles fonctionnalités de cotations, négociation, place de marchés ou autres (exemple : Bitshares).
Toute crypto-monnaie repose sur une chaîne de blocs. L’inverse n’est pas vrai : il existe des chaînes de blocs dont l’objectif n’est aucunement d’apporter une monnaie négociable. Je vous indique dans un autre billet quelques liens Internet sur la question.
Quels sont les types de chaînes de blocs ? Voici quelques idées qui évolueront certainement dans l’avenir, compte-tenu des efforts déployés sur la planète :
- Support à une crypto-monnaie (exemple : Bitcoin).
- Support à des jetons de fidélité, réputation, identité, vote, etc… (exemple : Steem).
- Support au stockage de données cryptées (exemple : Siacoin).
- Support à des commandes/consignes exécutables par un automate (exemple : Ethereum).
- Support à une place de marchés (exemple : Bitshares).
- Support à plusieurs fonctionnalités rassemblées (exemple : NXT).
Remarque : la philosophie du fondateur du Bitcoin était la libre accessibilité et le partage. D'où l'immense majorité des chaînes de blocs codées en open-source. Mais certaines entreprises ou puissances publiques envisagent sérieusement d'en créer des versions privées. Dans ce cas, cette technique informatique remplacera les traditionnelles bases de données... peut-être sans aucun avantage pour les utilisateurs ?
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