How inflammation reshapes motivation and desire [EN/FR]

Hello Hive,

I am finally starting to emerge from this illness, as if I were slowly rising back to the surface after several days underwater. With a bit of luck, tomorrow I will be able to resume an almost “normal” life, without being nailed to the bed or slumped in my chair in front of my desk. It feels good to feel the body coming back, even in small waves.

The advantage is that I have had more time to be bored, which is not unpleasant. And notably to think about subjects not necessarily interesting, but funny.

Here is one. Usually, at least 2 or 3 times a week, I feel like junk food, or failing that, a huge plate of pasta. But when I am sick, all that disappears. It is as if someone unplugged my dopamine circuit. The usual cravings vanish all at once, and I start dreaming of fruits. Clementines, kiwis, oranges. Everything that is fresh, juicy, alive. As if my body were taking control on its own.

While staying in my bed, I dug into the subject a bit, and I find it fascinating. When you fall sick, inflammation rises everywhere, even in the brain. As a result, dopamine drops. And dopamine is not happiness, it is momentum, the engine, the desire to move, to do, to project yourself. So when it goes down, the whole system shifts into energy-saving mode. No more desire for distractions, no more desire to stir, no more desire for heavy food. The body cuts everything that is not vital to concentrate its energy on a single objective: repair.

That is why fatty dishes no longer attract us. Digestion costs too much when you no longer have reserves. The body prefers simple things, hydrating, filled with vitamins. Exactly what the immune system needs to get back afloat. And when I think about it, it is exactly what I have experienced these last few days. Eating a clementine almost gave me the impression of breathing better.

In the end, when you let the body do, it knows better than we do. We think we have control, but as soon as we weaken a bit, it is the one that takes the wheel back.

Tomorrow, if everything continues going in this direction, I hope to be able to set a foot outside again, recover a real day, work normally and feel alive again. But for now, I stay under the blanket, I listen, I wait, I let the body finish what it started. I work of course in my bed, but I feel that everything is not yet totally settled so I take a few breaks.

Have a good day Hive, and take care of yourselves!

Version Française

Bonjour Hive,

Je commence enfin à émerger de cette maladie, comme si je remontais doucement à la surface après plusieurs jours sous l’eau. Avec un peu de chance, demain je pourrai reprendre une vie presque “normale”, sans être cloué au lit ou affalé dans mon siège devant mon bureau. Ça fait du bien de sentir le corps revenir, même par petites vagues.

L'avantage, c'est que j'ai eu plus de temps pour m'ennuyer, ce qui n'est pas désagréable. Et notamment de réfléchir à des sujets pas forcément intéressant, mais rigolos.

En voici un. D’habitude, au moins 2 ou 3 fois par semaine, j’ai envie de junk food, ou à défaut d’une énorme assiette de pâtes. Mais quand je suis malade, tout ça disparaît. C’est comme si quelqu’un débranchait mon circuit de dopamine. Les envies habituelles s’effacent d’un coup, et je me mets à rêver de fruits. Des clémentines, des kiwis, des oranges. Tout ce qui est frais, juteux, vivant. Comme si mon corps prenait le contrôle tout seul.

En restant dans mon lit, j’ai un peu creusé le sujet, et je trouve ça fascinant. Quand on tombe malade, l’inflammation grimpe partout, même dans le cerveau. Résultat, la dopamine chute. Et la dopamine, ce n’est pas le bonheur, c’est l’élan, le moteur, l’envie de bouger, de faire, de se projeter. Alors quand elle descend, tout le système passe en mode économie d’énergie. Plus envie de distractions, plus envie de s’agiter, plus envie de nourriture lourde. Le corps coupe tout ce qui n’est pas vital pour concentrer son énergie sur un seul objectif : la réparation.

C’est pour ça que les plats gras ne nous attirent plus. La digestion coûte trop cher quand on n’a plus de réserve. Le corps préfère les choses simples, hydratantes, remplies de vitamines. Exactement ce dont le système immunitaire a besoin pour se remettre à flot. Et quand j’y pense, c’est exactement ce que j’ai vécu ces derniers jours. Manger une clémentine me donnait presque l’impression de respirer mieux.

Finalement, quand on laisse le corps faire, il sait mieux que nous. On croit avoir le contrôle, mais dès qu’on faiblit un peu, c’est lui qui reprend le volant.

Demain, si tout continue d’aller dans ce sens, j’espère pouvoir remettre un pied dehors, retrouver une vraie journée, travailler normalement et me sentir à nouveau vivant. Mais pour l’instant, je reste sous la couette, j’écoute, j’attends, je laisse le corps finir ce qu’il a commencé. Je travaille bien sûr dans mon lit, mais je sens que tout n’est pas encore totalement réglé alors je fais quelques pauses.

Bonne journée Hive, et prenez soin de vous !