Parler de mobilité urbaine intelligente désigne l’optimisation du fonctionnement des réseaux grâce à des systèmes automatisés. À ce titre, le patron de Ford affirmait que le «modèle du passé n’est plus soutenable » en ce qui concerne l’urbanisation des villes.
Evolutions des business models de la mobilité urbaine
Dans la Smart city, on constate des architectures «multi-niveaux » c’est à dire faisant appel à de très nombreuses technologies et acteurs. Ces éléments vont dans le sens d’un business model tourné vers la coopération et un fonctionnement dit «ouvert».
Nous sommes ainsi passé par des approches «user» puis «network» et aujourd’hui «data centric». Dans la Smart city donc, les données sont au coeur du business model des acteurs qui s’organisent entièrement autour. Elle a enfin l’avantage d’assurer un niveau de sécurité élevé des données via un management de celles-ci.
Autre nouveauté au sein de ce secteur impulsée par les utilisateurs : le développement des déplacements dits «multimodaux» et de «l’intermodalité » entrainant des nouvelles façons de se déplacer. Cela désigne la possibilité d’utiliser une pluralité de modes de transport pour un même trajet et grâce à un ticket numérique unique : vélo, bus, tramway, métro, TER etc.
Les parties prenantes doivent désormais travailler de concert afin d’assurer cohérence et fluidité. En effet, si les opérateurs de modes de transports limitent leurs coopérations et échanges cela affecte toute la chaîne de transports et in fine l’utilisateur.
Le MaaS : une révolution ?
Il s’agit du nouveau business model, considéré comme l’avenir de la mobilité urbaine. Comment développer des services multimodaux sans avoir une politique de gestion des données ouvertes ? C’est ce que sous-entend ce terme, l’idée étant que tous les acteurs de la mobilité ouvrent, partagent, rendent public leurs données afin de centraliser la gestion par les autorités publiques dans un premier temps, puis de proposer des services par les entreprises spécialisées.
À ce sujet, fin 2019 lors de la présentation en conseil des ministres de la loi LOM, le gouvernement a manifesté son souhait d’une mise en commun totale des données de transport d’ici 2021.
En Finlande, l’application Whim est un exemple parfait de réussite de ce modèle. Les habitants d’Helsinki peuvent en effet consulter tous les modes de transports disponibles et les services associés (paiement, réservation, abonnement) via une seule application. Cette plateforme comodale (MaaS) n’existe que grâce à une très forte collaboration entre acteurs publics et privés.
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